Sarajevo
En arrivant au centre-ville, je remarque une vie nocturne très vivante. C’est agréable, aussitôt enregistré à l’auberge de jeunesse je sors prendre une marche à 23h30. C’est l’fun ! Y a de la vie… et c’est beau, partout au centre-ville tout illuminé.
Étant un fan depuis mon enfance des Jeux olympiques, j’ai hâte de visiter le site. Les jeux olympiques d’hiver de 1984 à Sarajevo, exploits de Gaëtan Boucher en patinage longue piste. Je veux voir…
Mais … le lendemain matin, je commence à déchanter. J’y vois des éléments que je n’ai jamais vu de ma vie. Les murs de la plupart des édifices ont des trous … de balles de fusils. Plus je marche, plus je me rends compte des dégâts de la guerre. Et la reconstruction. Plus de 11 000 morts. Des soldats serbes ayant attaqué et tué des gens de Sarajevo sont citoyens libres dans la cité… J’ai peut-être bu une bière dans le même pub qu’eux ???
La guerre de la Bosnie-Herzégovine a eu lieu de 1992 à 1995. J’avais 19 ans. Je me souviens d’avoir suivi cette guerre comme bien d’entre nous à la télévision. Voilà donc le seul site olympique d’un pays hôte détruit par la guerre. Le CIO a reconstruit le tout. Quelle guerre, quel horreur de voir les traces toujours apparentes partout en ville et dans le pays. Ceci a tellement plus d’impact de voir le tout en réalité. Je comprends mieux maintenant le travail des journalistes à l’étranger.
Les moments les plus intenses et les plus révélateurs à mes yeux furent la visite du tunnel à l’aéroport. C’était, pendant la guerre, le seul endroit de Sarajevo que l’on pouvait entrer et sortir de la zone de guerre pour les vivres et autres besoins. Il ne reste que 25 mètres de 800 mètres. À partir de cet instant, j’ai noté toutes les autres traces de bombes, les cimetières, les traces de balles de fusil, la reconstruction de toute la ville.
2e cimetière des 11 000 décès de guerre
Traces de balles de fusil sur la maison cachant l'entrée du tunnel
L'intérieur du tunnel
Sarajevo est une très belle ville, vivante, enjouée, … cicatrisée.
Mostar
Petite ville au sud de la Bosnie-Herzégovine reconnu pour sa vieille ville et son fameux vieux pont, malheureusement détruit par la guerre et reconstruit depuis. C’est magique cet endroit.
Pont Stari Most
Nuit sur le pont Stari Most
En parlant avec des jeunes dans la vingtaine qui habite ce coin, j’ai vite remarqué une autre mentalité que celle de Sarajevo et la nôtre. J’ai fait le commentaire que la guerre qui détruit tout et tue des vies est ridicule. On m’a vite fait comprendre que ma mentalité ne peut pas comprendre. Selon eux, leur religion les porte à supporter et expliquer leur guerre. J’ai comme l’impression que les conflits militaires reviendront un jour dans cette région.
Traces d'obus et de balles de fusil
Ici, c’est pire qu’à Sarajevo. Des arbres de 15 ans grandissent à même les édifices détruits.
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